Les Champignons

 

Coniophore des caves

Champignon lignivore attaquant les bois très humides à l’obscurité (caves des habitations, cales des bateaux).

Description :

Formation végétative
- Mycélium jaune blanc cotonneux, plus clairsemé en ambiance sèche.
- Fonce en vieillissant (brun).

Fructifications
- Plaques de couleur jaune bistre devenant brun foncé au centre vieillissant, bordure blanche.
- Aspect membraneux, faible épaisseur

Fréquence :

Très voisin botaniquement de la Mérule, il peut être confondu avec ce dernier. Il est beaucoup moins fréquent en raison de ses exigences en humidité.

Le champignon de pourriture le plus fréquent : la mérule

Serpula lacrymans, plus connu sous le nom de mérule ou champignon des maisons, est constituée d'un mycélium de filaments très fins, qui parcourt toute la masse du bois attaqué, en perforant les parois des cellules. En surface, il forme des paquets d'ouate ou des cordonnets rhizomorphes bruns et gris ramifiés, qui peuvent s'insinuer dans les joints de maçonnerie pour aller chercher l'eau, nécessaire à la survie de champignon. Aucune essence de bois ne résiste à la mérule : ce champignon détruit le bois par hydrolyse de la cellulose.

Comme chez tous les champignons supérieurs, la partie végétative de la Mérule, est un mycélium(ensemble de filaments très fin). Les hyphes parcourent toute la masse des bois attaqués en suivant les cavités des cellules. A la surface, les hyphes s'agglomèrent ou s'enchevêtrent soit pour former une toile grisâtre ou des cordonnets (Rhizomorphes) brunâtres ou gris plombé. Les spores forment une poudre aisément transportée par les courants d'air. Il assurent la dissémination de l'espèce.

Condition de développement

Le taux d'humidité nécessaire du bois qui détermine le développement de la végétation est de 22 % l'optimum 35 % entre une température comprise entre 19° et 26°. Sa croissance est favorisée par une atmosphère confinée par l'obscurité.

A partir d'une pièce de bois attaqué, le champignon peut gagner des pièces voisines en développant sur le bois ou les maçonneries ses Rhizomorphes qui permettent au champignon de transporter l'eau d'un point ou l'humidité est suffisante vers un autre point.

Dans le cadre de toute intervention, il est indispensable de procéder aux mises " hors d'eau " et de rétablir ou de créer les conditions d'hygiène normales de la construction. Celles-ci devront, par la suite, être maintenues.

Traitement curatif : une opération à la fois physique et chimique

Le traitement de l'ouvrage nécessite une connaissance précise du mode de développement des champignons, ainsi que des désordres de la construction. Ce traitement implique avant tout la remise en état de salubrité du bâti par :

- La recherche et la suppression des sources d'humidité et de condensation.
- La réalisation d'une ventilation de l'ouvrage.
- La dépose de revêtements imperméables.

Si ces mesures ne sont pas prises, l'efficacité du traitement en sera altérée. La deuxième étape consiste en un certain nombre d'opérations qui sont :

La préparation du traitement :

Dépose des revêtements. - Mise à jour des bois. - Mise à nu des murs et maçonneries.

Le traitement du sol, des murs et des maçonneries :

- Passage à la flamme afin de détruire tout organe du champignon. - Brossage. - Injection de produit fongicide. - Application de surface.

Le traitement des bois

Il comprend les mêmes étapes que pour le traitement contre les insectes à larves xylophages et se fera avec un produit fongicide. La nécessité de cette deuxième étape dépend de la nature du champignon et de la configuration de l'ouvrage ; seule une entreprise spécialisée dans le traitement des champignons sera habilitée a donner un avis sur le choix du traitement.

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