Comment reconnaître la présence de termites ?
Fuyant constamment la lumière, les termites sont difficiles à repérer.
Venant du sol, il faut d’abord chercher leur présence dans les éléments en bois en contact avec sols ou les murs.
Quelques indices peuvent néanmoins laisser supposer leur présence :
- Une plinthe qui cède, un fragment de boiseries arraché à la suite d’un choc, peuvent révéler un bois complètement évidé ;
- Les galeries tunnels construites à la surface des murs ;
- De minuscules trous noirs, gros comme une tête d’épingle, sur les plâtres des plafonds et des murs ;
- L’envol d’une partie des individus qui s’échappent d’une fente d’un mur lorsque les termites essaiment.
Lorsqu’ils rencontrent des matériaux trop durs, les termites les contournent en construisant des galeries faites de particules agglomérées. Ils peuvent également s’adapter et utiliser des conduits existants pour se déplacer (Gaines électriques…).
Si quelques indices peuvent laisser supposer la présence de termites, leur identification précise nécessite une expérience et des connaissances techniques.
Il est vivement conseiller de se rapprocher d’un professionnel.
Information
Loi n°99-471 du 18 juin 1999 dés qu’il y a connaissance de la présence de termites dans un immeuble ou une maison en faire la déclaration en mairie.
Humidité, chaleur et cellulose : le paradis selon les termites
Qui dit termites dit humidité : sans la proximité d’un cours d’eau, une nappe phréatique à faible profondeur ou de la condensation sur un tuyau, ils ne peuvent survivre. Ils ont également besoin de chaleur, ce qui explique leur fâcheuse tendance à infester nos confortables habitats modernes, où le réseau de chauffage urbain favorise en outre leur migration d’un bâtiment et d’un quartier à l’autre. En revanche, les termites n’aiment pas être à l’air libre.
Des insectes qui se “chauffent” de tout bois
Les termites attaquent toutes les essences forestières européennes. Les dégradations peuvent aller de la détérioration localisée à la remise en cause irréversible de la solidité de l’ouvrage infesté. À noter : parce qu’ils sont encore plus nourrissants, les bois altérés par des champignons sont encore plus appréciés des termites.
Aspect des dégâts
Le bois présente un aspect feuilleté, tapissé de concrétions dans le cas des termites souterrains. Les dégâts ne se limitent pas qu’au bois, mais on peut également apercevoir des galeries tunnels dans le sol et les murs.
Cycle de vie des termites souterrains
Les termites des bois secs (famille des Kalotermitidés) peuvent quant à eux vivre sans autre humidité que celle contenue dans le bois. Ils creusent de larges cavités à l’intérieur du bois mais touchent à peine sa couche extérieure. On peut observer parfois, à la surface (intacte) du bois attaqué, de petits trous pour l’évacuation des matières fécales.
Termites souterrains (Rhinotermitidés)
Ils vivent toujours en contact avec le sol et ont besoin en permanence d’une forte humidité. Ils construisent leur nid sous terre et s’approchent du bois par des galeries souterraines. Ils creusent le bois directement à partir du sol. Les bois reposant sur le sol sont dévorés entièrement de l’intérieur mais leur enveloppe extérieure, elle est épargnée. Les termites souterrains sont capables de parcourir près de 20 mètres pour rechercher leur nourriture.
Plus d’informations
Termitidés. Ces termites peuvent également s’établir au sommet de poteaux télégraphiques, sur les maisons. De nombreuses variétés de ce groupe sont capables également d’infester un bois sec. Pour y arriver, ces termites apportent de la terre humide dans leurs galeries, et augmentent ainsi le taux d’humidité du bois. La présence de terre est donc caractéristique d’une attaque du bois par des termites souterrains. Autre indice évident d’infestation, l’existence de tunnels tubulaires (galeries) sur le sol et à la surface du bois. Ces galeries fabriquées à partir d’excrétions, de terre et de morceaux de bois protègent la colonie de la sécheresse et de ses ennemis. La construction de nids dans les arbres est typique des espèces de la famille dessol.
De nombreuses espèces relient leur nid au sol grâce à un réseau de galeries. Les réseaux de galeries au départ de nids situés dans des arbres proches d’habitations peuvent les y conduire. Les dégâts causés par ces termites sont alors très semblables à ceux des termites souterrains. Il faut noter cependant qu’il est rare d’observer des nids de ces insectes dans des maisons inhabitées. Les termites de bois humide (par exemple : Hodotermitidés) ont besoin du contact avec le sol pour satisfaire leurs besoins en humidité. Ils attaquent habituellement par le sol et se frayent ensuite un chemin dans le bois. Les tunnels creusés sont remplis d’excrétions et parfois de terre. Certaines espèces peuvent donc, malgré leur besoin vital en humidité, s’attaquer à un bois sec et le détruire.